Le célèbre archipel du Pacifique Nord est « la » destination des voyages de noces de nombre d’Américains, le paradis du surf, des botanistes et des volcanologues.
Retrouvez mes images volcaniques de Hawaii
Son nom est celui de la plus grande de ses îles (10500 kilomètres carrés), également surnommée « Big Island ». Beaucoup de touristes se cantonnent à l’île de Oahu où s’élèvent les gratte-ciel de Honolulu au pied de la célèbre plage de Waikiki.
Big Island porte par ailleurs un deuxième surnom très attirant: « l’Ile aux Orchidées ». Grâce au climat tropical et à une forte pluviosité sur la côte est (4 mètres d’eau par an), Hawaii est le plus grand centre de culture d’orchidées du monde. Les jardins botaniques, non loin de Hilo principale ville de l’île, regorgent de fougères, de bambous géants et bien sûr d’orchidées aux couleurs et aux formes multiples et surprenantes.
Big Island n’a que 700.000 ans.
La couleur noire du sable de la plage de Kalapana donne une indication sur la formation de l’archipel: l’origine volcanique ne fait pas de doute. Un « point chaud » fixe du magma remonte vers la surface et perfore la croûte terrestre. Ce phénomène, associé à la dérive des plaques océaniques, a engendré ce chapelet d’îles. Ainsi, au nord-ouest, Kauai accuse 5 millions d’années, alors que Big Island, au sud-est, n’a que 700.000 ans.
Pas moins de cinq volcans composent l’île d’Hawaii, dont le Kilauea en activité permanente. Son cratère principal ne crache actuellement que quelques fumerolles. Le magma au cours de sa montée dans la cheminée du volcan s’infiltre en effet dans des failles et rejoint la surface au cône du Pu’u O’o à une quinzaine de kilomètres de là.
Une longue marche est nécessaire pour atteindre ce dernier. Une marche rendue difficile par les laves de type « Aa » – des champs de cailloux aux arêtes rugueuses – ou « Pahoehoe », des plaques plates ou bombées d’une grande fragilité. De plus, le sol chaud trahi la présence de coulées de lave souterraines.
Le lac de lave du Pu’u O’o.
Après une dernière traversée de zones de fumerolles, l’arrivée au bord du cratère du Pu’u O’o révèle un spectacle fantastique: un des rares lacs de lave en fusion au monde. Là, d’un mouvement lent la croûte de lave noire se fissure, se plisse, des zébrures incandescentes apparaissent, tandis que sur les bords des jets de lave à plus de 1000 degrés jaillissent violemment.
Au centre de l’île, l’énorme volcan du Mauna Loa s’impose. 4125 mètres d’altitude et 40.000 kilomètres cubes de lave déposés en 700.000 ans. Sa dernière éruption ne date que de 1984.
Des yeux tournés vers le ciel.
Juste à côté, le volcan du Mauna Kea – dont la dernière éruption remonte à plus de 3000 ans – peut être considéré comme la plus haute montagne de la terre. 9000 mètres séparent sa base au fond du Pacifique de son point culminant (4206 m).
Son sommet, avec un ciel dégagé en moyenne dix mois par an et une altitude qui le met au dessus de près de la moitié de l’atmosphère, est un site propice à l’astronomie. Plus d’une dizaine de coupoles d’observation se côtoient sur ce qui est devenu le plus haut et le meilleur observatoire astronomique du monde. La France contribue avec ses partenaires au fonctionnement du CFHT (Canada, France, Hawaii), un télescope de 3,60 m considéré comme le plus performant lors de sa mise en service en 1979, autant pour les observations dans le visible que dans l’infrarouge.
Le site est encore appelé à se développer, malgré le manque de place qui se fait sentir. Il est d’ailleurs, au même titre que les volcans et la culture des orchidées, une fierté des Hawaiiens.